Ligue des Nations de volleyball: les doubles champions olympiques débarqueront au Centre Vidéotron en juin
Pour la deuxième fois de son histoire, Québec sera le théâtre de parties de la Ligue des Nations de volleyball masculin.
Du 11 au 15 juin, au Centre Vidéotron, le Canada se frottera aux doubles champions olympiques français. Le groupe de six équipes comptera également l’Italie, qui a terminé au quatrième rang aux Jeux de Paris, l’Argentine, l’Allemagne et la Bulgarie. Des six formations présentes, seule la Bulgarie ne s’était pas qualifiée pour Paris.
Les étapes de Québec, de Rio et de Pékin seront les premières de la saison. Les 18 équipes nationales sont réparties dans ces trois villes et le calendrier s’échelonnera sur trois semaines de compétition où les groupes changeront. La ronde finale aura lieu du 30 juillet au 3 août dans une ville qui reste à déterminer.
Photo STEVENS LEBLANC
Président du comité organisateur et ardent promoteur de la venue de l’élite du volleyball à Québec, Gilles Lépine est emballé. «Avec le championnat mondial de hockey en 2008 et le tournoi olympique de handball en 1976, la Ligue des Nations va se retrouver dans le top 3 des plus gros événements en sports collectifs que Québec a reçus dans son histoire, a-t-il déclaré. C’est le plus haut niveau après les Jeux olympiques et le championnat mondial. Il y aura un avant et un après Ligue des Nations.»
«Carte de visite»
La présentation du championnat continental féminin NORCECA en septembre 2023, au PEPS de l’Université Laval, a donné des idées de grandeur à Lépine. «Avec le succès du championnat continental qui nous a servi de carte de visite, je me suis dit que j’aimerais que Québec accueille la Ligue des Nations un jour, a raconté Lépine. Le PEPS ne compte pas les 5000 sièges nécessaires et le plafond du Pavillon de la jeunesse n’est pas assez haut.»
Quand on lui a dit de se tourner vers le Centre Vidéotron, Lépine avait des craintes compte tenu de la facture salée qui aurait accompagné la tenue d’une étape de la Ligue des Nations. La Ville de Québec a toutefois donné un coup de main aux organisateurs.
«Comme elle le fait pour le Tournoi international de hockey pee-wee, la Ville a utilisé des journées communautaires pour nous permettre d’utiliser le Centre Vidéotron, a expliqué Lépine. Notre objectif est de battre le record au Canada établi l’an dernier à Ottawa avec une foule de 7000 spectateurs.»
«Des retombées de 5,5 millions»
Pour le maire Bruno Marchand, il était important que la Ville de Québec s’implique dans le projet. «On s’est engagé à long terme à accueillir de grands événements sportifs, a-t-il mentionné. Il y en aura d’autres et ce n’est que le début. Québec n’est pas la ville d’un seul sport. Accueillir des événements de haut niveau, c’est la ville dont on rêve. C’est important de faire découvrir le sport aux jeunes. Ça débute au bas de la pyramide et on ne sait pas où ça va finir.»
Photo STEVENS LEBLANC
L’engagement financier de la Ville se chiffre à quel montant? «On parle de quelques centaines de milliers de dollars, a-t-il mentionné. Destination Québec cité [l’ancien Office du tourisme de Québec] est aussi impliqué. On parle de retombées économiques de l’ordre de 5,5 millions. Quant au record de foule de 7000 personnes, j’espère qu’on va le battre largement.»
Selon l’intérêt, le Centre Vidéotron sera configuré en formules de 5000 ou 10 000 places. Les forfaits pour les cinq journées de compétition sont déjà en vente. Les prix oscillent entre 49,50$ (enfants de 3 à 12 ans) et 420,75$ (niveau du terrain). Les billets unitaires seront offerts plus tard.
La France, un atout de plus
Lépine était très heureux que la France se retrouve dans le même groupe que celui du Canada. «La France était dans mes prières, a-t-il imagé. Québec est le berceau de la Nouvelle-France et nous avons tout ce qu’il faut pour que les Français se sentent à la maison.»
En juin 2013, le Canada avait affronté les Néerlandais à deux reprises dans le vieux Colisée, dans ce qui s’appelait à l’époque «la Ligue mondiale».